[Oui, allez, soyons fou.]
Ce qui suit est, au mieux, le point de départ de futures discussions, au pire, mon point de vue et puis c'est tout.
Je dois avouer, mon avis concernant la légalisation de l'homoparentalité n'est même pas un peu partagé, il est clair. Je suis contre. Sans violence aucune. Sans méchanceté ni étroitesse d'esprit.
Je pense que ce n'est pas un progrès. Au contraire. Le progrès ne signifie pas, à mon sens, rendre accessible à tout le monde tout désir en toute occasion. Je comprends qu'un couple homosexuel, au même titre qu'un couple hétérosexuel, souhaite un enfant. Mon problème est que nous vivons en société et que cette société, pour fonctionner, semble avoir besoin d'un minimum de règles et surtout de grandes directions qui permettent de s'orienter, de comprendre l'autre, de respecter l'autre.
[Allez, courage. Je me lance.]
Autoriser deux personnes du même sexe, hommes ou femmes, même si ces deux personnes ont un réel et sincère désir d'avoir un enfant, est du même ressort que de donner la possibilité à des parents d'avoir un enfant aux yeux bleus ou un enfant aux joues roses. On ne peut pas accéder à tous ses désirs. Même les plus sincères. Car le désir n’existe qu’à travers soi. Un enfant, non.
[Je m'enfonce encore un peu.]
Qui dit société, dit normalité. La dernière dépendant principalement de la majorité de la première. Je m'explique : lorsque je dis normalité, je veux dire "notre" normalité. La normalité des pays dans lesquels la plupart d'entre nous vivons. Donc, en gros, les pays de l'Ouest, à peu près les pays membres de l'OTAN, etc. Je ne parle donc pas de la Grèce antique, ni de la tribu lambda en Amazonie ou d'un quelconque village Astérix en Bretagne, ni d'autres choses. Je suis d'avis que l'on ne peut pas ramener la normalité qui est celle de la société dans laquelle on vit, à laquelle appartiennent notre famille et nos amis, la normalité de la société qui fait de nous des gens éduqués, lettrés, soignés, transportés d'un point A à un point B, à son unité familiale. Une famille a certes sa propre histoire, sa propre dynamique, mais elle n'a pas sa propre normalité.
[Hop, je ne m'enfonce plus, je plonge.]
Je dirais même que la normalité est vitale pour nous tous. Je vous jure. Demandez à mes parents. J'ai passé mon enfance et mon adolescence à vouloir avoir des parents normaux qui regardent la télé, qui foutent des baffes quand on a des mauvaises notes (non, je ne suis pas maso mais si, en fait, car je préférais une baffe à de longue séances d'explication), qui ont le même nom de famille et non pas, ma mère s’appelle Madame Tralalapouetpouet et mon père Monsieur Youplaboum, à vouloir être moi-même normale, c'est-à-dire, faire une taille 38 comme la vendeuse du magasin, ressembler à Sandrine Martin, la super bombe de la classe. Je vous garantis que c'est plus facile de se rebeller quand on vient d'un milieu normal que quand on est entouré d'amour, de bienveillance mais que le cadre familial ne rentre pas dans le moule, si j'ose dire.
Et pour finir sur une considération peut-être plus facile à partager : c'est, je crois, déjà pas simple d'expliquer à un enfant pourquoi, par exemple, il a été adopté. Alors, expliquer à un enfant, qui va de toute manière rapidement comprendre qu'il faut bien un homme et une femme pour faire un enfant, pourquoi ses parents, eux, n'ont pas fait comme ça, alors qu'on vient de lui dire, que ça ne marche pas autrement, la tâche est plutôt ardue. Et les conclusions que l'enfant peut en tirer, nombreuses.
Voilà.
Maintenant, je suis prête à discuter, mais pas du tout à me faire traiter de grosse plouc, ni de vieille jeune réac, ni de névrosée, ne de quoique ce soit.
[Ja, OK, lass uns crazy sein.]
Was jetzt folgt, ist bestenfalls der Anfang zukünftigen Gesprächen, schlimmstenfalls, meine Meinung und das war’s.
Ich muss zugeben, ich bin gegen der Legalisierung des "Regenbogenfamilie"-Prinzips. Meine Meinung ist nicht mal: jein, warum nicht aber vielleicht doch nicht. Meine Meinung ist klar, ohne knallhart zu sein, ohne Bosheit, ohne kleinkarierten Hintergedanke. Ich bin dagegen.
Ich denke, dass es keinen Fortschritt für unsere Gesellschaft ist. Im Gegenteil. Der Fortschritt bedeutet nicht, dass man alle Wünsche an allen Leuten in alle Gelegenheiten ermöglicht. Ich verstehe, dass homosexuelle Paare, genauso wie heterosexuelle Paare, sich Kinder wünschen. Mein Problem ist, dass wir alle in einer Gesellschaft leben, die, um zu funktionieren, scheint ein paar Regeln und Grundlinien zu benötigen, die wiederum uns ermöglichen, uns zu orientieren, den andern zu verstehen bzw. zu respektieren.
[So. Nur mut. Es geht los.]
Zwei Menschen zu erlauben, ein Kind zu bekommen, zwei Frauen oder zwei Männern, auch wenn diese zwei Menschen absolut ehrlich sind, finde ich gleich, wie ein Paar zu erlauben, die Augen- oder Haarfarbe des zukünftigen Kindes wählen zu dürfen. Man kann nicht jeder seine Wünsche erfüllen und alles verlangen. Auch wenn die Wünsche ehrlich sind. Ein Wünsch existiert nur in uns, ein Kind nicht.
[Ich versinke ein bisschen mehr.]
Ich behaupte, dass, wer Gesellschaft meint, meint auch Normalität, da die Normalität aus der Mehrheit der Gesellschaft folgt. Ich erkläre: wenn ich die Normalität erwähne, meine ich “unsere” Normalität. Die von den Westländern, den NATO-Mitgliedern. Ich rede also nicht von Altgriechenland, oder einem bestimmten Stamm aus Amazonien oder einem Asterix-Dorf irgendwo in der Bretagne. Ich bin der Meinung, dass man nicht die Normalität der Gesellschaft, in der man lebt, in der unsere Familie und Freunden leben, die Normalität der Gesellschaft, die uns zur Schule bringt und uns erzieht, die uns pflegt und beschützt, auf seine eigene Familie-Einheit begrenzen darf. Eine Familie hat zwar ihre eigene Geschichte, ihre eigene Dynamik, aber nicht ihre eigene Normalität.
[Hop! Ich versinke immer tiefer.]
Ich behaupte sogar, dass, die Normalität lebenswichtig für uns alle ist. Ich schwöre. Fragen Sie meine Eltern. Ich habe meine ganze Kindheit und Jugend davon geträumt, normale Eltern zu haben. Eltern, die abends fernsehen, die mir Ohrfeige geben, wenn ich schlechte Note nach Hause bringe (nein, ich bin keine Masochistin, oder doch ein bisschen, es war mir echt lieber als ewige Erklärungen und Gespräche) und die beide die selbe Nachname tragen, und nicht Mutti heisst Frau Dingsbum und Vati Herr Pipapo. Ich habe immer davon geträumt, selber normal zu sein, Grösse 38 wie die Klamottenverkäuferin tragen zu können, und genauso so hübsch zu sein, wie Gisela Schmidt, die schönste der Klasse. Ich verspreche Euch. Es ist einfacher sich zu rebellieren, wenn man aus einer normalen Familie kommt, als wenn man, zwar viele Liebe und Verständnis bekommen hat, aber keine normalen familiären Rahmen gehabt hat.
Und, mit einer Meinung enden zu können, die vermutlich einfacher zu teilen ist: es ist, denke ich mal, schon nicht besonders einfach, einem Kind zu erklären, warum es zum Beispiel adoptiert worden ist. Es ist also sicher noch schlimmer, ihm zu erklären, dass, seine zwei Eltern zwar seine Eltern sind, aber nicht ihm erzeugt haben, wie man sonst immer macht, und wie es sowieso nur funktionieren kann. Viel Spass. Und die folgenden Überlegungen des Kindes werden sicherlich nicht immer rosig sein.
Das war’s.
Jetzt, bin ich offen für Gespräche, aber absolut nicht offen, wenn es darum geht, mir zu erklären, dass ich komplett bescheuert oder ultrakonservativ oder neurotisch bin.
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