03/09/2011

j'exige une vraie fin / ich verlange eine echte ende

Je dis "halte là" aux auteurs, les lâches, qui ne finissent pas leur roman.

On lit les dernières pages et on renifle l'escroquerie. L'ultime phrase est lue et on ne saura pas si les héros survivent, comptent se marier, ou envisagent de se tuer, si les pompiers éteignent finalement le feu ou si encore le tribunal prononce à la surprise générale un non-lieu. Alors parfois, l'auteur explique sa ruse en invoquant la vie, la vraie, celle dont on ne connaît pas encore le tracé jusqu'au bout, ou bien propose généreusement aux lecteurs de poursuivre la réflexion et envisager eux-mêmes différentes issues.

Et bien, je refuse. Un roman n'est pas un jeu interactif. Imaginez un match de foot et le jeu s'arrête dix minutes avant le coup de sifflet, on ne sait pas quelle équipe aurait fait le tour du stade torse nu. Rien.

Donc, l'auteur est prié de prendre sa responsabilité, de nous raconter son histoire jusqu'au bout et de nous laisser tranquillement juger et critiquer son roman en son entier. C'est son boulot. Pas le mien. Fais chier, merde.

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Ich sage den Autoren, den Feiglingen, "Halt", die ihre Romane nicht zu Ende schreiben.

Beim Lesen der letzten Seiten des Buchs spürt man schon den Betrug. Man hat den allerletzten Satz gelesen, und man wird nie wissen, ob die Helden überleben, ob die vorhaben zu heiraten, oder die sich umbringen, ob die Feuerwehrmänner doch das Feuer löschen oder, ob der Gericht überraschend das Verfahren einstellt. Manchmal erklärt der Autor seine Schläue und erwähnt das echte Leben. Es ist wie im echten Leben. Man weiss nicht immer wie die Sachen enden. Oder ist der Autor besonders grosszügig und gibt uns die Möglichkeit, unsere eigene Ende zu basteln.

Nein. Ich verweigere mich. Ein Roman ist kein interaktives Spiel. Stellen Sie sich mal vor, wenn ein Fussballspiel zehn Minuten vor dem Schlusspfiff aufhören würde, wenn es nicht klar wäre, welche Manschaft, mit nackten Oberkörper um dem Spielfeld herumlaufen würde. Nichts.

Von daher ist der Autor gebeten, seine Verantwortung zu übernehmen, und seine Geschichte bis zu Ende zu erzählen und uns dann im Ruhe einschätzen bzw. beurteilen zu lassen. Es ist sein Job, nicht meins. Mann! das nervt.